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Interview Valéry Ndongo : « Il y a deux ans Maurice Kamto m’avait promis que nous aurions cette discussion »

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Habituellement connu pour son humour, Valéry Ndongo est revenu tout récemment au cœur de l’attention avec une émission politique qui casse les codes. Après avoir reçu des figures comme Maurice Kamto et Joshua Osih, il s’est confié à Médiatude sur son concept, les coulisses de ses échanges avec les leaders politiques et ses ambitions.

Médiatude : Vous êtes connu comme un maître du rire… Depuis un certain temps, on vous voit évoluer dans le champ politique à travers une émission sur l’une de vos chaînes YouTube. D’où vous est venue cette idée d’interroger des hommes politiques ?

Valéry Ndongo : Alors oui, c’est vrai, je suis humoriste, et mon travail, c’est de faire rire. Mais je suis également producteur depuis quelques années. Je produis le festival Africa Stand Up ainsi que d’autres concepts. D’où est venue cette idée d’interviewer des hommes politiques ? Eh bien, tout simplement parce que la politique, il y a deux façons de l’aborder : soit on la fait, soit elle nous fait. Depuis trop longtemps, nous subissons la politique, comme si elle appartenait aux autres. Il est temps que nous la prenions en main, mais à notre manière. L’idée d’interviewer des hommes politiques ne date pas d’aujourd’hui. Si vous vous souvenez, il y a environ deux ans, lorsque le professeur Maurice Kamto faisait sa rentrée politique, il avait invité plusieurs personnes à l’interviewer sur Vox Africa. J’étais présent et j’avais accepté de jouer le jeu en représentant la corporation des artistes. À la fin de cette émission, je me suis approché de lui pour lui proposer un entretien plus détaillé. Il m’avait promis que nous aurions cette discussion, et c’est ainsi que l’entretien a eu lieu. Nous faisons de la politique parce qu’elle nous concerne tous, parce que l’avenir du pays nous appartient. Mais nous la faisons à notre manière, en tant que citoyens et artistes, sans chercher à imiter les politiciens.

Quel est l’objectif de votre émission ? Est-elle exclusivement tournée vers les hommes politiques ?

L’objectif de cette émission est simple : donner la parole aux hommes politiques, en particulier aux potentiels candidats à la présidentielle de 2025. Il est important de le préciser. L’idée est de leur offrir un cadre différent, où ils peuvent s’exprimer plus librement et partager certains aspects de leur parcours ou de leur vision qu’ils n’auraient peut-être pas révélés sur des plateaux classiques. Ce format a également une particularité essentielle : il s’adresse aux jeunes et aux artistes. Les hommes politiques s’expriment face à un public dynamique, qui peut réagir et poser des questions spontanément. L’objectif est donc de favoriser un échange plus sincère et authentique, loin des discours formatés, pour permettre une meilleure compréhension de ceux qui aspirent à diriger le pays.

Tout récemment, vous avez fait le buzz en interviewant le très discret Maurice Kamto. Comment avez-vous fait pour le convaincre de venir chez vous ?

Comment ai-je convaincu le professeur Maurice Kamto de participer à cette interview ? En réalité, je ne pense pas l’avoir convaincu. C’était plutôt une promesse, une promesse qu’il m’avait faite il y a environ deux ans, comme je l’ai mentionné précédemment. Cela dit, je crois qu’il y avait quand même un élément qui l’a incité à accepter. Lors de l’interview à Vox Africa, il avait été sensible à la pertinence de ma question, à son honnêteté et à sa simplicité, tout en la trouvant percutante. Après cet échange, je lui avais demandé un entretien plus approfondi, et il m’avait assuré que nous aurions cette discussion. Ainsi, lorsque je l’ai sollicité pour cette interview, tout s’est fait naturellement. Et le timing était parfait : le 11 février, il devait s’adresser à la jeunesse. Plutôt que d’opter pour un discours classique, il a choisi de répondre à mes questions à travers cette interview. Finalement, tout s’est mis en place au bon moment.

Au lendemain de votre interview avec Maurice Kamto, Moustik et Koppo, qui sont intervenus, ont été critiqués. Étiez-vous surpris ?

Au lendemain de cette fameuse interview, Moustik Le Charismatique et Koppo ont fait l’objet de vives critiques. Est-ce que cela m’a surpris ? Je dirais oui et non. Oui, parce que je pensais que les gens comprendraient le second degré de la question. Non, parce que c’est le jeu. C’est ainsi que fonctionnent internet et la vie en société : on ne pourra jamais tous être d’accord, chacun a ses sensibilités. Ce qui me fait rire ne te fera pas forcément rire, et ce qui est drôle pour Jean ne l’est pas forcément pour Paul. Mais au final, tout est bien qui finit bien. Les choses se sont calmées. D’une certaine manière, cette réaction est aussi une forme d’expression de l’amour. Si les gens n’avaient pas une haute estime pour Koppo et Moustik, s’ils ne les appréciaient pas, ils n’auraient pas pris la peine d’exprimer leur mécontentement. Bien sûr, certains ont pu se sentir blessés, à juste titre ou non. Mais dans ces cas-là, on s’excuse et on avance.

Et vous ? Avez-vous reçu des attaques ? (Sourire)

Pour ma part, je n’ai reçu aucune attaque, absolument aucune (rires). Jusqu’à présent, je n’ai reçu que des félicitations. Beaucoup considèrent que cette initiative apporte une autre façon de faire de la politique, une manière différente d’échanger avec de potentiels futurs présidents de la République. L’idée d’amener ces figures à s’exprimer autrement, dans un cadre plus accessible et moins conventionnel, est perçue comme essentielle et bénéfique.

Après Kamto en premier et Osih en deuxième, qui sera le prochain invité ?

Le troisième invité, c’est Cabral Libii. Cela va de soi, c’est bien lui. Ensuite, ce sera Maître Akere Muna. Et après Maître Akere Muna, on attend le candidat du RDPC. On espère que le potentiel candidat du RDPC acceptera l’invitation et jouera le jeu. Par la suite, d’autres candidats à la présidentielle seront également reçus. L’objectif de l’émission est d’inviter toutes les personnes qui se positionnent pour la présidentielle, tous ceux et celles qui aspirent à diriger le pays. Notre but est de leur donner la parole à tous.

Une plateforme de diffusion en dehors de YouTube est-elle prévue pour ce programme ?

Non, car les réseaux sociaux ont pris le pas sur beaucoup de choses. Ils sont devenus incontournables et offrent un espace idéal pour proposer des émissions et du contenu de qualité. Faire de la politique autrement à travers les réseaux sociaux est essentiel. Certes, ces plateformes sont souvent perçues comme des lieux propices aux clashs et aux injures, mais il est temps qu’elles deviennent aussi des espaces d’échanges sains et sereins. Pour l’instant, aucune autre plateforme de diffusion n’est prévue. D’autant plus que je produis entièrement ce programme et que, connaissant les médias camerounais, personne ne voudra payer pour le diffuser. Tout le monde voudra du contenu gratuit, ce qui n’est pas envisageable. C’est pourquoi je choisis de rester sur les réseaux sociaux.

D’autres projets en vue pour vous ?

Bien sûr ! Le projet dans l’immédiat, c’est le spectacle Folie-Bergère le 2 mars à Paris. Et Kongosa TV, présidentielle 2025 va continuer jusqu’aux élections. En parallèle, d’autres projets dans le monde numérique verront bientôt le jour sur mes plateformes. Et tous les vendredis et samedis, un spectacle a lieu au Valéry Ndongo Comedy Club à Etoa-Meki. C’est aussi là-bas que je réalise les interviews avec tous les hommes politiques que j’invite.

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