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« L’Etat du Cameroun est un frappeur. On préfère prendre le cousin au quartier pour réaliser un projet », a déclaré Dieudonné Essomba sur Vision 4

 Invité dans l’émission CLUB D’ELITES sur Vision 4 le 29 octobre 2023, Dieudonné Essomba n’a pas manqué d’analyser la gestion et la réalisation des projets infrastructurels au Cameroun, qu’il qualifie de « mauvaise ». Il  relève par ailleurs de multiples causes liées à ce phénomène.

Sur le plateau de l’émission Club d’élite sur Vision 4, Dieudonné Essomba a détaillé de façon claire, les différents problèmes qui constituent des freins à l’avancée des projets infrastructurels au Cameroun. L’économiste a touché plusieurs aspects entre autre, la planification, l’organisation, la main d’œuvre, sans oublier les finances. 

« Avant, le ministère de l’économie était en quelque sorte le pensoir de la politique économique du pays. C’est lui qui validait les projets. Aujourd’hui c’est chaque ministère qui envoi son projet, et dans ce cas certains projets ne peuvent conduire nulle part. Parce que de un, il y’a pas de synergie entre les projets et de deux, il y’a pas de cohérence dans certain projets. Maintenant ce phénomène est aggravé de part de très mauvaises évaluations. Vous avez souvent des listes de projets qui n’ont aucune cohérence interne et à coté de ça, il y’a le manque d’une bonne étude du projet, et surtout comment le financer », a expliqué Dieudonné Essomba.

 « Nous avons nos fonctionnaires (gouvernants Ndlr) qui ont le comportement des bureaucrates, c’est-à-dire, ils ne regardent que le budget. Ils sont incapables de créer un montage financier pour financer les projets. Au niveau opérationnel, outre les faibles capacités des entreprises qui sont souvent sollicités pour réaliser certains projets, il y’a aussi les caisses de l’état qui sont vides en permanence », a-t-il ajouté. 

« Le vrai problème aussi c’est que l’état du Cameroun est ce qu’on appelle au quartier un frappeur. C’est-à-dire qu’il sait bien qu’il est incapable de faire mais il donne l’illusion qu’il peut faire. Le Cameroun sait très bien que pour faire telle chose, voici qui je dois appeler. Mais on préfère prendre le cousin au quartier et dire, est-ce que tu peux nous arranger ça. Nous avons un grave problème d’organisation et la question fondamentale qu’on doit  se poser repose sur  la soutenabilité de ce modèle d’organisation étatique que nous avons adopté », a-t-il conclu.

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