L’Union européenne demande la libération « immédiate et sans condition » de cinq journalistes camerounais

Le Parlement européen, réuni le 3 avril 2025, a également appelé les pays membres de l’Union européenne à « faire pression sur le gouvernement camerounais » pour obtenir des améliorations concrètes en matière de droits humains.
Dans une résolution votée à Bruxelles, en Belgique, les députés européens dénoncent de « graves atteintes à la liberté de la presse au Cameroun », à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en 2025.
Le Parlement cite cinq journalistes en particulier : Amadou Vamoulké, Kingsley Fomunyuy Njoka, Mancho Bibixy, Thomas Awah Junior et Tsi Conrad. Il demande leur « libération immédiate et sans condition » et insiste pour qu’ils aient accès à des soins médicaux et que « leurs droits fondamentaux soient respectés » tant qu’ils restent en prison.
Les députés critiquent aussi le fait que certains journalistes soient jugés par des tribunaux militaires, ce qui va « à l’encontre du droit international », selon eux. Ils dénoncent « l’utilisation abusive d’accusations comme le terrorisme, la subversion ou la diffusion de fausses informations » pour faire taire les journalistes.
Les députés demandent une pression diplomatique sur le Cameroun
Les députés ont appelé les pays membres de l’Union européenne à « faire pression sur le gouvernement camerounais » et à « utiliser leur influence diplomatique et économique » pour obtenir des améliorations concrètes en matière de droits humains. Ils demandent aux ambassades européennes présentes sur place de « suivre les procès », de « visiter les journalistes détenus » et d’« apporter un soutien à ceux qui sont menacés, ainsi qu’à leurs familles ».
Des visas bientôt accordés aux « journalistes en danger »
Les eurodéputés demandent aussi que « des visas humanitaires soient accordés aux journalistes camerounais en danger ». Ils souhaitent enfin que « l’ONU envoie une mission d’enquête au Cameroun », notamment à cause du conflit dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Selon la résolution, « les questions concernant l’obligation pour les auteurs de ces crimes de répondre de leurs actes demeurent sans réponse ».