Interview

Rodolpha Bwanga : « Sur Trace Mboa, on essaie de créer un contenu varié en mettant en avant les différents styles camerounais »

Rodolpha Bwanga est la Directrice Générale Adjoint de Trace Cameroon, le nouveau-né du groupe Trace. Après être entrée comme stagiaire en 2015 dans la célèbre entreprise basée en France, elle est dix ans plus tard à la tête de la nouvelle succursale implantée au Cameroun, son pays. À ce jour, elle est la toute première DGA de la chaîne TRACE MBOA, avec à son agenda de nombreux challenges. Rodolpha Bwanga nous dévoile les enjeux, les missions et les défis de Trace Cameroon, dans cette interview accordée à Médiatude.

Médiatude : Quelle est la vision de cette chaîne dédiée à la musique camerounaise ?

Rodolpha Bwanga : C’est complètement à notre image. C’est-à-dire que sur le cluster Afrique francophone par exemple, on rencontre quelques contraintes pour lesquelles le Cameroun est toujours l’exception, surtout au niveau de la langue. On rappelle toujours que le Cameroun est un pays bilingue. C’est la première chose à souligner dans la mesure où Trace Mboa se veut vraiment camerounaise avec les langues vernaculaires, l’anglais et le français qui sont nos langues nationales et mettre en avant toutes les cultures, tout ce savoir-faire à travers la chaîne et les différents aspects de la culture et de l’art qu’on propose ici. 

Sur le plan qualitatif, pensez-vous pouvoir répondre à la demande du public quand on sait que la musique n’est pas la plus productive en ce moment ?

Quand on se réfère à nos médias notamment sur Trace Africa, les contenus camerounais occupaient près de 35% directement en concurrence avec le contenu ivoirien. Ça représente quand même 70% de la chaîne. Nous sommes persuadés que le Cameroun a les artistes, le savoir-faire et toute la créativité pour mettre en avant toutes ces choses-là.

En tant que chaîne de télévision, pensez-vous faire le poids dans un pays fortement dominé par la politique et le sport ?

La musique est le premier centre d’intérêt des camerounais à 89% devant les actualités. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les études qui sont menées tous les ans par notre distributeur Canal+. Ce sont des chiffres à prendre au sérieux et à considérer.

Notre contenu est directement lié à ce que les camerounais vont mettre en avant. L’idée c’est de proposer une chaîne 2.0 avec de la musique mais également tout type de contenus qui tournera autour de la musique et de la culture.

Quant au contenu, de quoi l’antenne sera-t-elle constituée ? Uniquement de la musique à longueur de journée ? Dites-nous en plus …

Notre savoir-faire aujourd’hui repose sur la musique. Donc on essaye de créer un contenu musical varié en mettant en avant les différents styles musicaux camerounais, les TOP. L’idée c’est de pouvoir proposer et laisser l’espace à tous les créateurs de contenus camerounais, de mettre en avant ce qu’ils savent faire. Pour cela, il va falloir qu’on aille à la recherche de sponsors parce qu’il ne faut pas oublier que chaque chose aujourd’hui est à monétiser et l’idée est de porter haut la créativité des jeunes camerounais. On s’inscrit dans une logique d’empowerment et d’éducation, donc ça peut être des profils de réussite à mettre en avant pour encourager la jeunesse camerounaise et leur transmettre ces valeurs de travail et de réussite.

Qu’attendez-vous du public camerounais ?

Qu’il nous soutienne. Les retours qu’on a depuis le lancement sont fantastiques. On a presque l’impression d’être devenu la propre chaîne concurrente de Trace Africa (Rires). Et ça, c’est exceptionnel ! J’espère que ça va continuer de progresser et qu’on va atteindre des pics d’audience formidables d’ici la fin d’année 2022.

Que peut-on souhaiter à Trace Mboa ?

Bon vent, tout simplement ! L’équipe est composée de jeunes camerounais. La programmation est 100% camerounaise. C’est un indicateur clé pour nous, dans la mesure où c’était important qu’on propose un travail fait par des camerounais. On a plus ou moins de 35 ans. On est vraiment au cœur de tout ce qu’il y a de plus trendy.

Merci Rodolpha

Merci Médiatude, de soutenir.

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