ABK Radio, comprendre la série de démissions dans ce projet ambitieux
Le 1er juillet 2019, ABK Radio lançait de nouvelles couleurs, avec le fort slogan de « radio utile et agréable ». Sous la commande éclairée de son capitaine Alex Siewe, le bateau avait pris avec beaucoup d’assurance les eaux. Par ses émissions et son dynamisme, la radio avait d’un seul bond conquis l’admiration et le respect de plusieurs milliers d’auditeurs de la ville de Douala, du Cameroun. Ceci d’autant plus qu’à côté, la radio s’était engagée une aventure numérique inédite. Cependant, un an et demi seulement après, le navire semble avoir atteint les eaux troubles et en chemin, plusieurs cadors ont largué les amarres. Enquête.
De ABK Radio qu’on a connu au début, il ne reste probablement que le « bonjour » de Black Oya et la voix rassurante d’Achille Assako. Depuis juillet, les départs se sont enchaînés à Abk Radio. Après Didier Kouamo en juillet dernier, Luc Ngatcha, Mireille Chimi et Boris Bangteke ont eux aussi quitté la radio qui semblait prendre ses marques dans l’univers médiatique camerounais. Ce n’est d’ailleurs pas tout, parce qu’en plus de ces noms connus, la journaliste Nadine Guiadem, les techniciens Blaise Patient Ekwelle, Samuel Ekoule, Aurèle Tagueu ont eux aussi plié bagage. Des départs en cascade qui s’expliquent publiquement par de simples concours de circonstances, même si en interne, le malaise semble plus profond. En off, on évoque problèmes de relations humaines, des conditions de travail ou des problèmes de carrière.
Divergences de tons et de personnes
Pour ce qui est des relations humaines, des problèmes de différence de management entre Didier Kouamo et Alex Siewe avaient déjà été pointés du doigt pour expliquer le départ du premier. Le deuxième avait d’ailleurs dans son message d’aurevoir au premier cette démarcation : « Pour moi c’est un brillant animateur de radio avec presque du génie. Même si on a des divergences stratégiques sur la radio d’aujourd’hui, à l’antenne, dans son management et dans son âme ». Ce à quoi dans son message d’adieu à lui, Didier Kouamo avait répondu en glissant subtilement : « Messieurs je vous dis Merci, à Alain Bermond un peu plus qu’à Alex, certes, toutefois merci ». C’était en juillet 2020. Quelques mois plus tard, en novembre, c’est au tour de deux des voix les plus connues de la radio de plier bagage pour semble-t-il les mêmes raisons. Nommé en remplacement de Didier Kouamo, Luc Ngatcha n’aurait jamais vu obtenir toute la considération nécessaire de la part de ses collègues, apprend Médiatude, rajouté à son état de santé devenu fragile. Des divergences de tons et de personnes, qui ont précipité son départ de la maison. Avec lui, Mireille Chimi son épouse et rédacteur-en-chef. Quelques jours plus tard seulement, c’est au tour de Boris Bangteke de traverser la route pour rejoindre radio Balafon. L’animateur qui n’a pas donné publiquement les raisons de son départ serait parti pour avoir un meilleur avenir professionnel.
La COVID, le départ du Coach…
« La crise sanitaire liée à la COVID 19 qui fragilise de nombreux médias au Cameroun [nous dit une source de l’intérieur] a considérablement affaibli les caisses de ABK radio et limité la publicité ». L’absence d’Alex Siewe, le coach, désormais en service à la CAF n’aurait pas aussi été de nature à arranger les choses. Des problèmes de salaires, de personnes, de projet de carrières de motivations qui ont fait éclater une partie de la carrosserie du splendide bateau qui prend l’eau. Mais en interne, on est confiant : « C’est une étape que traversent tous les projets comme celui-ci. On saura se relever, c’est une crise de maturité. » précise notre source.
Pour ABK, un projet qui aura redonné à plusieurs la passion d’écouter la radio ou de l’aimer, on espère qu’à quai, les solutions seront plus riches que les problèmes.
Hum.. en tout cas, courage aux valeureux soldats qui sont encore au front. Jusqu’ici le problème n’est pas clairement explicité. C’est au Manager de régler le conflit, déjà faut il l’identifier. Les raisons telles que Covid, départ du coach, j’y crois pas trop