« Dans un État de droit Samuel Mvondo Ayolo ne m’aurait pas envoyé en prison », Martinez Zogo sur Tara +
Dans un entretien avec nos confrères de la web télévision Tara +, le journaliste et présentateur de la célèbre émission « Embouteillage », Martinez Zogo ( image à droite ) s’est exprimé sur son arrestation survenu le 17 janvier 2020 à Yaoundé, dans les locaux de la radio Amplitude FM.
En effet, cette arrestation était subséquente à une plainte déposée le 14 janvier 2020, par le directeur du Cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, dans laquelle il accusait le journaliste Zogo de l’avoir « insulté ».
Invité par Paul Dezy Biya (image à gauche) à s’exprimer sur la question, Martinez Zogo éprouve de la gêne : « D’entrée de jeu, je pourrais dire que ce problème, je n’ai pas envie de revenir là-dessus, parce que le temps m’a permis de comprendre beaucoup de choses », indique-t-il.
Néanmoins, l’animateur radio « pense que dans un Etat de droit », il ne « serait jamais allé en prison ».
« Monsieur Samuel Mvondo Ayolo qui est directeur du cabinet civil, ne m’aurait pas envoyé en prison. Il m’a envoyé en prison d’une façon très arbitraire, sans raison valable, sur la base de la procédure judiciaire qui a été mise en branle par ses avocats. Très honnêtement, j’ai été désagréablement surpris de voir une justice affaiblie, manipulée et influencée par individu bien qu’occupant un poste au sein de la présidence de la République », se lamente-t-il.
Dans le prolongement de son argumentaire, Martinez Zogo estime que « Si nous sommes tous Camerounais, et que le Cameroun est un Etat de droit, de façon obligatoire, on est tous égaux devant la loi. On ne peut pas le dire et ne pas l’appliquer de façon formelle ».
« Je n’ai pas été auditionné »
Parlant de son interpellation proprement dite, le journaliste décrie la démarche qui a conduit à cet état de fait : « Mon interpellation s’est faite sur la base d’une simple plainte, pas d’une audition. Parce que s’il s’agit évidemment d’un délit de presse, il faut au préalable que le plaignant se fasse auditionner par les officiers de la police judiciaire, ou de la gendarmerie », pense-t-il.
Et de justifier « C’était des informations que j’avais donné, au conditionnel d’ailleurs, parce qu’elle [l’épouse de Mvondo Ayolo Ndlr] n’avait pas été citée nommément. Peut-être qu’elle se sentait coupable et son mari a donc profiter de cette occasion pour me faire payer le prix de la vérité ».