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Interview Emile Fidieck : « nous devons tout faire pour que la Finance Week devienne une institution à la manière du New York Forum, de l’Africa CEO Forum ou encore de Davos »

Le promoteur de LA FINANCE WEEK, partage ses motivations et ses ambitions après la première édition de cet événement qui a pour ambition de devenir une rencontre majeure en Afrique centrale. Organisé du 29 septembre au 01er octobre 2023 au Tagidor de Bangou il réunit des acteurs de haut niveau de la finance et de l’économie pour des débats et des partenariats fructueux.

Médiatude : Comment vous sentez-vous à l’issue de cette rencontre ?

Emile Fidieck : Je voudrais tout d’abord vous remercier de l’intérêt que vous portez aux activités d’EcoMatin en général et à la Finance Week en particulier. Mon sentiment est celui d’un homme qui en veut encore. Nous avons réalisé le plus dur cette année, celui de faire venir à Bangou, dans le majestueux cadre du Tagidor Garden Hôtel, pas moins de sept directeurs généraux de banques et de sociétés de bourse, des directeurs généraux d’entreprises, d’autres ayant été confrontés à des conflits d’agenda, se sont fait représenter à un très haut niveau. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi d’exprimer ma profonde gratitude au gouvernement de la République qui m’a fait l’honneur de parrainer cette première édition de la Finance Week et d’en désigner le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, comme le parrain. Pour des contraintes de dernière minute, il s’est fait représenter. Nous sommes donc pour plusieurs raisons habités par le sentiment de gratitude ; gratitude envers le gouvernement qui nous a énormément soutenus ; gratitude envers les partenaires qui nous ont fait confiance, les médias qui nous ont accompagnés et aidés à donner de la visibilité à notre évènement ; et tous ceux qui ont fait le déplacement pour Tagidor Garden Resorts and Spa, dont le promoteur, M. Francis Nana, nous a tenu la main et nourri de conseils, en dehors des appuis multiformes qu’il nous a accordé.  

Comment vous est venu l’idée d’un tel concept ?

Je dois dire, pour répondre à cette question, que c’est lors de la dernière édition de ce qui n’était encore que le Prix de la Personnalité EcoMatin l’année dernière, que l’idée a émergé. En fait, certains participants ont émis le vœu que le débat ne se limite plus à une soirée de remise de distinction mais qu’il fallait mettre sur pied une plateforme annuelle de débats et de réflexion où d’éminentes personnalités et sommités de la Finance et de l’Economie, viendraient éclairer la lanterne de l’opinion sur des thématiques triées sur le volet, en phase avec l’actualité du moment, afin d’explorer les pistes permettant de solutionner les problèmes auxquels notre économie fait face, et de baliser les perspectives de développement des secteurs porteurs de celle-ci. C’est ainsi que nous nous sommes dit, cinq ans après l’implémentation du concept «Personnalité EcoMatin de l’année», et au regard du succès que l’évènement a eu, il fallait un relifting. D’où désormais la dénomination Finance week.

Aux lecteurs, pouvez-vous expliquer comment les prix PERSONNALITÉ EcoMatin et les Awards des Banques sont sélectionnés et ce qu’ils représentent pour les lauréats ?

Vous savez, EcoMatin est un journal spécialisé en économie et finance, qui rapporte chaque jour à ses communautés de lecteurs et d’internautes, les faits économiques et financiers majeurs ayant cours au Cameroun et dans la sous-région Afrique centrale. Il aide ceux-ci, par une analyse objective guidée par l’intérêt général, à mieux les comprendre. Cette stature privilégiée lui permet de suivre avec pertinence et justesse, l’action de chaque acteur économique dans ses colonnes et sur la Toile. Fort de cette position, «EcoMatin» a décidé de lancer un Trophée qui distingue les uns des autres, afin de mettre en lumière leurs efforts, actions et innovations, et récompenser celui dont les activités et l’engagement auront positivement et significativement impacté son secteur au Cameroun ou dans la sous-région.

Quant aux Awards des Banques, ces distinctions sont issues du classement EcoMatin des banques 2022. L’objectif n’est pas de comparer les banques entre elles, mais de donner à nos lecteurs et à l’opinion, la visibilité sur l’immense travail qu’elles abattent au quotidien. Car, il serait prétentieux de notre part, de délivrer les bons et les mauvais points aux banques. Parce que pris individuellement, ces établissements de crédit se distinguent par leur positionnement, leurs stratégies commerciales et leurs cibles. Nous ne sommes donc ni des arbitres encore moins des censeurs. Il s’agit de faire prendre conscience à tous, de la place ô combien importante de ces acteurs dans le financement de notre économie.

Vous avez pour défi de faire du Tagidor, le Davos de la Finance en Afrique centrale. Vous-vous donnez quel délai ?

Lorsque vous voyagez à travers l’Afrique, vous avez des évènements comme la Finance Week qui foisonnent et qui sont organisés par des médias. En Afrique du Nord, de l’Ouest ou australe, la fusion entre médias et organisations étatiques ou professionnelles est telle que ce type d’évènements est devenu régulier et draine des foules immenses composées de personnalités de haut niveau issus des milieux d’affaires, de la politique et au cours desquels, de grands deals se scellent.  Il est question de mettre en place un haut lieu de débats financiers et économiques en Afrique centrale pour que le Cameroun joue son rôle de leader de la Cemac pas seulement sur le plan économique mais également sur le plan de la réflexion et de la prospective. Ce lieu sera également un cadre où de grandes rencontres et de grands contrats se signeront. Pour ce qui est des délais, l’avenir nous dira.

Pensez-vous qu’un tel évènement peut également favoriser à sa manière le développement de la presse locale ?

Il faut dire que de tout temps, la presse et les Etats ont souvent eu des rapports en dents de scie. Mais avec le temps, à côté des grands édifices publics, les ministères, les sièges de Parlement, des grandes banques, on a commencé à avoir les sièges des grands journaux nés au cours du 19ème siècle. Il est question qu’ici au Cameroun, on aboutisse à cela. Le gouvernement doit travailler avec la presse. Mais il faut pour cela que la presse soit professionnelle et fréquentable afin que l’Etat et les organisations professionnelles y voient leur intérêt. C’est ce travail que nous nous attelons à effectuer à EcoMatin au quotidien. La Finance peut donc servir également à rapprocher les pouvoirs publics, les organisations professionnelles et la presse pour que celle-ci se développe et soit un acteur puissant dans notre pays.

Quels sont les retours de vos partenaires à ce jour ?

Je crois que tout le monde est parti avec un sentiment de joie et de bonheur. Les partenaires et les lauréats nous ont dit toute leur fierté pour ce moment et ont également réitéré leur engagement pour l’année prochaine. Certains dirigeants qui ne sont pas venus ont dû dire à leurs collaborateurs qu’ils seront là eux-mêmes l’année prochaine. Vous avez vu par exemple la forte délégation de CBC, de Afriland First Bank ou encore de UBC, nous avons eu des retours très favorables et positifs qui nous laissent penser que nous devons tout faire pour que la Finance Week devienne une institution à la manière du New York Forum, de l’Africa CEO Forum ou encore de Davos.  

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