Interview

Interview : Xavier Messe présente son nouveau journal : « Je traine ce projet depuis 1990 »

Il est retour dans la presse écrite depuis son départ du journal L’Anecdote et un bref passage à HTV. Dans un entretien accordé à Médiatude, Xavier Messe présente son organe de presse dénommé LE CALAME. « Ce sera un Journal d’investigation, des monographies, de grands entretiens essentiellement. Il sera en ligne et sur papier. » Interview

Médiatude : Xavier Messe, le nom de votre nouveau projet peut prêter à interrogation. Dites-nous, c’est quoi LE CALAME ?

Xavier Messe : Le Calame est le premier instrument de l’écriture manuelle, inventé vers 2600 ans av JC. Il a servi à écrire sur l’argile, sur le bois, sur le papyrus et sur le parchemin. Grâce au Calame, les hommes ont pu transmettre leur culture, leur civilisation de génération en génération, de continent en continent. Le Calame est une branche de roseau taillée et fendu par son bout pointu, afin d’écrire en formant les pleins et les déliés.

D’où naît l’idée de ce journal ?

Je traine ce projet depuis 1990. A chaque instant, je l’ai retardé, emporté par autre chose, parmi lesquelles les journaux que vous avez cités.

Quelle sera la formule de votre journal ?

Ce sera un Journal d’investigation, des monographies, de grands entretiens essentiellement. Il sera en ligne et sur papier.

Vous avez dirigé avant le journal Mutations et l’Anecdote. Quelle nouveauté dans le monde de la presse va apporter le journal LE CALAME.

Le créneau évoqué plus haut est la raison d’être du journalisme. Ce journalisme de grande marque aura toujours sa place, à condition de demeurer professionnel dans la pratique. Là-dessus, les arguments ne nous manquent pas.

Dans un environnement où la presse est peu financée et où on voit les projets éditoriaux naître et disparaître, quelle est la garantie pour vos lecteurs que le Calame fera long feu ?

Vous évoquez un problème très important. Il participe des raisons de mes hésitations depuis 1990 pour lancer ce projet. Pendant ce temps, des projets moins outillés ont gagné pignon sur rue. Je suis victime de la formation reçue en « Économie des médias ». Cette formation rigide voudrait que tout soit réuni pour lancer un projet. Dans notre contexte africain, on ne réunira jamais tout, c’est impossible ! Tous ceux qui s’informent dans les réseaux sociaux, s’ils trouvent l’information Vraie dans Calame, ils en feront leur journal. C’est le lecteur qui fait vivre un journal.

© Entretien avec Médiatude, Y.N.

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