Le réseau des patrons de presse du Cameroun demande à Paul Biya de restructurer le CNC
Dans une lettre ouverte au président de la République Paul Biya, le réseau des patrons de presse au Cameroun sollicite davantage de sécurité pour les journalistes dans l’exercice de leur profession, davantage de subventions et une restructuration du conseil national de la communication.
Le 19 décembre 2020, le Cameroun a célébré le trentième anniversaire de sa liberté de la presse, un anniversaire qui intervient alors que le pays est de plus en plus interpellé pour les abus vis-à-vis de ladite liberté. À l’occasion de cette célébration, le réseau des patrons de presse du Cameroun a tenu à interpeller le président de la République Paul Biya, afin qu’il puisse intervenir dans la facilitation de l’accès aux sources d’information par le journaliste, l’inviolabilité des salles de rédactions, la protection des sources et la protection juridique du journaliste.
Aussi, ce réseau que dirige Francois Mboke, sollicite la mise en place d’un régime fiscal pour la presse, une défiscalisation des intrants des impôts et taxes sur les prestations professionnelles. Il réclame aussi de meilleurs financements des entreprises de presse privées par l’Etat. Une allocation pour eux devrait passer de 300 millions à 2 ou 3 milliards de francs CFA.
Les patrons de presse réclament enfin une autorégulation de la presse à travers une restructuration du conseil national de la communication. Ils veulent ainsi une diversification des profils des membres, et un renforcement du pouvoir de l’institution qui se marquera notamment par l’attribution par celle-ci de la carte de presse. Le déblocage d’une aide spéciale pour lutter contre les effets de la Covid-19 a aussi été évoqué. Des demandes et requêtes qui se veulent depuis plusieurs années répétitives et qui espérons-le, ne tomberont pas dans des oreilles de sourds.