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Charles Tchoungang, avocat Amougou Belinga : « Il faut arrêter ça avant que ça ne dérape »

La récente controverse sur l’ordre de mise en liberté de Jean Pierre Amougou Belinga, président directeur général du groupe l’Anecdote, et du patron des renseignements, Léopold Maxime Eko Eko, suscite de vives inquiétudes au sein de l’opinion. Charles Tchoungang, l’avocat d’Amougou Belinga, a exprimé sa consternation au micro de Rfi.

La confusion règne depuis vendredi 01er décembre, dans l’affaire Martinez Zogo, l’animateur d’Amplitude FM, retrouvé assassiné en janvier dernier à Yaoundé. Dans la journée, le juge d’instruction avait pris une ordonnance pour demander la libération provisoire de deux des principaux accusés mais la situation a été chamboulée en début de soirée.

Dans une interview accordée à RFI et diffusée ce samedi 02 décembre, Me Tchoungang s’est dit convaincu de la légitimité de l’ordre de libération de son client soulignant qu’il s’était personnellement rendu au tribunal militaire pour initier le processus de libération de son client. L’avocat nie les allégations de falsification, soulignant qu’il est prêt à se soumettre à une analyse graphologique pour établir l’authenticité du document. « Je sors du tribunal militaire. Le document est authentique à 100 pour cent. Le chef de l’État a reçu la copie de l’ordonnance.  Depuis nous sommes au tribunal pour demander la levée d’écrou on nous dit qu’il y’ a des réunions. Et puis des documents circulent pour dire que ce serait un faux. C’est inacceptable. Si on nous demande des analyses graphologiques, on va le faire. Compte tenu de la probité de ce juge nous pensons qu’il n’a pas pu faire ça. C’est la nouvelle piste du juge qui inquiète tout le monde », déclare-t-il.

L’avocat a également exprimé son inquiétude quant à l’annulation soudaine de l’ordonnance de mise en liberté par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé. Pour lui, cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’indépendance du système judiciaire. « On ne veut pas que la vérité apparaisse. Un juge ne peut pas rétracter sa propre décision. C’est impossible. La décision peut éventuellement être réformée en cours d’appel sauf que dans ce cas-ci il n’y a pas d’appel possible en matière de main levée de mandat. C’est un scandale judiciaire et républicain. C’est une atteinte à l’indépendance de la justice. C’est une insulte à l’intelligence des enfants de ce pays. Il faut arrêter ça avant que ça ne dérape. C’est inacceptable », martèle t-il.

Affaire à suivre

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