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Affaire Wazizi : Pour Denis Nkwebo, le communiqué du Mindef est « une ultime provocation »

Le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun a réagi, ce vendredi 5 juin à travers son compte Twitter, aux déclarations du porte-parole du ministère de la défense, le Colonel Cyrille Serge Atonfack. Il qualifie cette sortie de « tissu de mensonges »

Selon le Chef de division de la communication au Ministère de la Défense ce 5 juin, Samuel Wazizi est décédé depuis le 17 août 2019 des suites de « sepsis sévère » et non « de tortures », comme l’a annoncé Équinoxe TV le 2 juin. Le Ministère de la défense affirme que « ce nouvel épisode de diabolisation de nos forces de défenses et de sécurité, semble clairement s’inscrire dans une logique programmée pour les démoraliser. »

 L’on apprend également de ce communiqué, que Samuel Wazizi, arrêté le 3 août 2019, était soupçonné d’intelligence avec les terroristes et qu’il est mort à Yaoundé le 17 août 2019. Arrêté à Ekona (localité du département du Fako), « lors d’une opération de sécurité », le Mindef affirme qu’il avait ensuite été transféré par les « forces de sécurité » à la 21e Brigade d’infanterie motorisée pour « exploitation ». Après cette étape, il a été conduit au service central de recherche judiciaire de la Gendarmerie nationale à Yaoundé le 13 août. A son arrivée à Yaoundé, Samuel Wazizi présentait un « état fébrile », selon le communiqué signé par le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, la capitaine de frégate Cyrille Atonfack Guemo.

Les éléments du Mindef que rejette Denis Nkwebo, qui parle de provocation. « Le communiqué du gouvernement sur la mort de Wazizi est un tissu de mensonges et une ultime provocation. Les journalistes vont prendre leur responsabilité dès cet instant » fait savoir Denis Nkwebo.

« Wazizi n’a jamais été arrêté au cours d’une opération militaire. Mais il a été appelé au téléphone alors qu’il était dans son lit, pour être mis aux arrêts. Nous l’avons vu au commissariat. Le SNJC demande la mise sur pied d’une Commission d’enquête nationale chargée d’élucider les circonstances du décès du journaliste Samuel Wazizi. » rajoute Denis Nkwebo ce 5 juin sur Twitter.

Dans une déclaration conjointe le 03 juin, Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) et la Cameroon Association of English-Speaking Journalists (CAMASEJ) ont dénoncé un « comportement revanchard du pouvoir et de l’armée sur le journaliste ». Le SNJC et CAMASEJ ont annoncé la constitution d’un collectif « JUSTICE FOR WAZIZI » sur ce décès.

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