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La commission nationale des droits de l’homme condamne les propos de Claude Abé sur Vision 4

Dans un communiqué de presse signé ce 20 avril 2023 par son président James Mouangue Kobila, ladite commission qualifie les propos de l’universitaire dans l’émission Club d’élites cinq jours plus tôt de « haineux ». Elle en appelle à la responsabilité des hommes de médias dans la gestion des débats. 

Cinq jours déjà que la toile est en feu, après des propos de Claude Abé dans l’émission Club d’élites sur Vision 4 le 16 avril dernier. Interrogé sur l’affaire Dikolo, le sociologue avait alors indiqué que la question foncière est une véritable poudrière pour le Cameroun, et pourrait être source d’une autre crise plus grave. Continuant son propos, il est entré dans ce que plusieurs observateurs ont qualifiés de « dérive », indiquant que « La République devra passer par une réforme foncière. Chacun devra rentrer chez lui. Il ne faut pas s’accrocher sur la notion de République pour envahir les gens dans leur village ».

Une sortie polémique, qu’il a confortée quelques jours après sur Capitale FM, indexant sans la nommer une communauté ethnique  dont des ressortissants sont « des députés qui représentent Yaoundé et Douala », mais « chez qui il est impossible d’acquérir un lopin de terre ». 

Il n’en a pas fallu davantage pour pousser à la réaction des autorités publiques, et notamment de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Dans le communiqué signé de son président, l’organe qualifie les propos de Claude Abé de « haineux » et estime qu’il y’a une « banalisation » de ce type de discours dans les médias.

Dans le même texte, il fustige la sortie de Dieudonné Essomba en soutien à Claude Abé. Tout en rappelant les dispositions juridiques contre ce type de discours, il a condamné « fermement » ces propos et a invité les responsables de médias à « plus de responsabilités » dans la conduite des débats. Il les invite aussi à « ne pas perdre de vue leur mission de formation de l’opinion publique ».

Dans la même tribune, il a invité le Conseil national de la Communication à prendre ses responsabilités pour réguler ces types de discours dans les médias.

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