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Affaire Martinez Zogo : Guy Zogo en passe d’être sanctionné ?

Dans un communiqué ce mercredi 1er mars, donnant les raisons de son silence sur le déroulement de l’enquête sur le décès de Martinez Zogo, le ministre de la Communication (Mincom) laisse entendre que les médias qui communiquent depuis lors sur le sujet, sont eux exposés au code pénal. Et Guy Zogo le premier.

Equinoxe Tv (figure de proue), Le Popoli, RFI, Jeune Afrique et Canal 2 international, s’il ne faut citer que ces médias qui font état hebdomadairement de l’avancée de l’enquête mixte gendarmerie-Police sur la mort de Martinez Zogo, pourraient, en effet se voir sanctionner par la loi, d’après les explications du Mincom.

Si Médiatude s’en tient aux raisons évoquées par René Emmanuel Sadi, pour expliquer le silence de son département ministériel sur le déroulement des investigations, les médias suscités pourraient se heurter au code pénal. Car parmi les raisons soulevées par le Mincom, surtout celle interdisant « une communication » sur une affaire pendante en justice, cela pourrait avoir des conséquences.

En ceci que, cette « communication » sur l’affaire Martinez Zogo, encore en cours d’enquête judiciaire est encadrée par le code pénale camerounais. Et Celui- ci dispose en son article 102, alinéa 1, que « la procédure durant l’enquête judiciaire est secrète. Toutefois, le secret de l’enquête, n’est pas opposable au Ministère public. »

« En outre, l’alinéa 3 du même article, réserve aux seuls officiers de police judiciaire, la possibilité de publier, après visa du procureur de la République, des communiqués et documents relatifs à certaines affaires dont ils sont saisis », lit Médiatude dans le Communiqué du Mincom.

Ce dernier ajoute que « dans ce cas précis, lesdits communiqués et documents doivent être publiés par les organes de presse sans commentaires, sous peines de sanctions prévues par la loi, en l’occurrence des articles 169 et 170… ».

Guy Zogo exposé ?

Après lecture de ces dispositions, tout porte à croire qu’elles n’ont pas été consultées par Guy Zogo, le journaliste d’Equinoxe Tv, devenu célèbre pour ses comptes rendus réguliers sur le déroulement de l’enquête gendarmerie-police. Le coordonnateur de la chaîne bleue pour le Centre, le Sud et l’Est, sans qu’on ne sache comment, nous en dit toujours plus sur l’avancée des enquêtes sur le meurtre de Martinez Zogo.

Un jour avant la deuxième rencontre des suspects du meurtre de Martinez Zogo avec le commissaire du Gouvernement le 23 février dernier, il affirmait à son audience qu’un autre téléphone « dissimulé » et « recherché depuis par la police » de Jean-Pierre Amougou Belinga, avait été retrouvé chez la « cousine de l’épouse du chauffeur » du mis en cause.

Et c’est encore lui, qui dès le début de l’affaire a fait savoir que le colonel retraité Raymond Etoundi Nsoé, beau-père de Jean-Pierre Amougou Belinga, et chef de sa garde-rapprochée, également mis en cause, « est passé à table », après obtention de supposées garanties sur « la protection de sa famille ». Des informations, que Charles Tchoungang, son avocat a démenti lors de son point de presse le 18 février 2023, à l’immeuble Ekang, déclarant même au passage qu’il était « déçu par mes amis d’Equinoxe ».

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