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Au Mali, le régulateur interdit aux médias de couvrir les activités des partis politiques

Cette décision de la Haute Autorité de la Communication (Hac) fait suite à un décret de la junte malienne décidant de la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis et associations à caractère politique sur le territoire malien.

Au Mali, les médias fonctionneront désormais sans aucune actualité politique. Dans un communiqué en date du 11 avril 2024, la Haute autorité de la Communication, le gendarmes des médias au Mali, invite « tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations ».

La décision, selon Gaoussou Coulibaly, président de la Hac, est motivée par l’adoption le 10 avril 2024 d’un décret de la junte au pouvoir, décidant de la « suspension des activités des partis politiques et des activités des associations à caractère politique ». La junte accuse les partis de multiplier « les actions de subversion », notamment en dénonçant le non-respect du calendrier ou en critiquant le dialogue national pour la paix lancé le 31 décembre 2023 par le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir.

Le décret de la junte a suscité l’ire du Haut-commissariat de l’Onu aux droits de l’Homme. Celui-ci , sur X, s’est dit « profondément préoccupé » par la suspension des activités des formations politiques. Et d’exiger que le décret soit « immédiatement abrogé ».

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