Pourquoi Bruno Bidjang était absent de Club d’Élites ce dimanche !
Le directeur des Médias du Groupe l’Anecdote qui pourtant a effectué un retour remarqué à la présentation de Club d’Élites le 16 avril dernier, a brusquement repassé la main de son émission à Boney Philippe. Ce passage de relai aurait un rapport avec le thème abordé dans l’édition de ce 23 avril 2023.
Après près d’un mois passé au Secrétariat d’État à la Défense (Sed), dont des jours douloureux, marqués par des allées et venues au Tribunal militaire de Yaoundé, Bruno Bidjang qui a été remis en liberté provisoire le 4 mars 2023, serait désormais en train de jouer la carte de la méfiance. De retour officiellement le 16 avril 2023, au sein de la télévision Vision 4, le directeur de tous les médias du groupe l’Anecdote, qui a repris ce jour-là les commandes de son émission dominicale Club d’Élites, a fait comprendre qu’il était enfin revenu pour le « plaisir » de ses multiples fans.
Cependant, il a de nouveau remis la main de l’édition de Club d’Élites de ce 23 avril à Boney Philippe, son même remplaçant d’alors, lorsqu’il était au Sed. Et selon nos estimations, ce passage de relai serait lié à la problématique abordée ce dimanche 23 avril dans Club d’Élites. Un sujet relatif à l’affaire qui lui a coûté sa liberté du 6 février au 4 mars 2023 : la sempiternelle affaire Martinez Zogo.
Dans l’édition de ce dimanche, les intervenants, dans le cadre de cette affaire d’anthologie, ont notamment analysé la problématique : « Affaire Martinez Zogo : aveux de manipulation de Reporters Sans Frontières ? ». Un sujet élaboré à la faveur de l’arrivée d’Arnaud Froger, responsable Desk Enquête et investigation de Rsf, au Cameroun depuis quelques jours. Ce journaliste français venu à Yaoundé pour « poursuivre l’enquête sur les circonstances du décès de Martinez Zogo », est dans le collimateur de la chaîne de Jean-Pierre Amougou Belinga, depuis ses déclarations sur Tv5 monde Afrique, en février 2023, contre le patron de Vision4, que la chaîne juge « fausses ». Vision 4 classe d’ailleurs le journaliste français, parmi les instigateurs d’une prétendue « cabale médiatique » qui serait en marche contre leur patron, depuis qu’il a été mis en cause dans l’affaire de l’un des meurtres les plus effroyables du Cameroun.
Bruno Bidjang suit la loi ?
Certes Bruno Bidjang a repris ses activités dans le calme après le chemin de croix qu’il a parcouru au Sed, il ne peut cependant pas se permettre de bomber le torse, puisqu’il n’est pas encore tiré d’affaire. Il comparait toujours dans l’affaire Martinez Zogo, mais en libre.
Un luxe qu’il ne pouvait ni se permettre de perdre, ni se permettre de compromettre, en commentant l’affaire Martinez Zogo dans le débat de ce dimanche, ou même en le modérant, selon nos estimations.
Car, le code de procédure pénale est clair, en son article 250 : « Si l’inculpé viole l’une des obligations de la surveillance judiciaire, le Juge d’Instruction peut, quelle que soit la durée de la peine d’emprisonnement encourue, décerner à son encontre mandat d’amener, d’arrêt ou de détention provisoire ». Obligations qui, conseille entre autres en alinéa 246 h), de « ne pas exercer certaines activités lorsque l’infraction a été commise à l’occasion ou dans l’exercice de celles-ci et si le Juge d’Instruction estime que leur poursuite est de nature à faciliter la commission d’une nouvelle infraction. »
Et selon Roméo Banen, juriste joint par Médiatude, ce serait « pour éviter de dire des choses qui peuvent être utilisées contre lui », que Bruno Bidjang a passé le témoin à Boney Philippe.
« Mais il n’est pas obligé de garder son silence. Il peut décider de commenter [l’affaire Martinez, Zogo, ndlr] et d’assumer les conséquences », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Bruno Bidjang serait aussi à l’écoute de ses fans. Sous une publication de Médiatude, où il réitérait « son soutien indéfectible » à son boss, des internautes ont estimé que cette sortie est « hasardeuse », au vu de sa situation actuelle.